Née à ALES dans le Gard, pays minier, Mireille REQUISTON passe son enfance et son adolescence dans le Midi de la France, au bord de la Méditerranée et dans les Cévennes. Ces deux territoires très différents ont déposé en elle de façon indélébile le goût des paysages sauvages d’une part (les Cévennes) et celui de la lumière de feu qui transfigure tout (la lumière méditerranéenne). Et depuis quelques années, Mireille REQUISTON s’ancre dans le Lot, territoire minéral et sauvage. Après un bac section littéraire, formation universitaire à Paris en conservation-restauration des biens culturels et en histoire de l’art. La dernière partie de sa formation se passera à Florence en Italie, et là ce sera l’éblouissement : partie pour six mois, Mireille REQUISTON restera deux ans, au cours desquels elle va découvrir les bleus de Fra Angelico, la lumière toscane et le secret des sauces de spaghetti.
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En 1985, Master et licence en poche, difficile retour en France où elle s’installe à Paris dans sa nouvelle vie de restaurateur de peinture de chevalet. Là, Mireille REQUISTON débute sa fréquentation quotidienne de la peinture : sur son chevalet, tous les jours de l’année, se succèdent des tableaux de toutes époques, de tous styles ; le pire comme le meilleur de ce qu’a pu être la production picturale occidentale depuis le Moyen-âge jusqu’à nos jours. C’est à cette école là que Mireille REQUISTON s’est formée en tant que peintre : en côtoyant et observant la peinture des autres. En retenant ce qui méritait de l’être, mais aussi en décelant ce qui était à éviter. Mireille REQUISTON commence à peindre pratiquement en même temps qu’elle débute dans la restauration de peinture. Avec le recul elle analyse cela comme une manière de compenser l’absence de créativité imposée par le respect des œuvres des autres peintres lorsque l’on intervient comme restaurateur. Mireille REQUISTON trouve une forme d’équilibre de cette façon, en alternant restauration et peinture personnelle. |
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« Depuis 1996, je décide de commencer à montrer ma peinture. » « Mes sources d’inspiration reviennent, toujours les mêmes : les villes, Paris est alors monunivers quotidien, mais aussi les palmiers et les jardins méditerranéens vers lesquels je retourne régulièrement. Je suis également fascinée par les sites industriels qui jalonnent les quais de la Seine ou de la Marne où j’aime à flaner, et qui offrent tout un enchevêtrement de structures et de volumes qui sculptent la lumière. De ces pérégrinations le long des fleuves naitra une série de monotypes, qui sera complétée par des paysages miniers, réminiscences des carreaux de mine cévenols de mon enfance. » « Et puis le ciel, offert chaque jour au regard du peintre, chaque jour différent, l’essence même du changement. Source d’inspiration par excellence, tumultueux ou serein, le ciel est présent dans mon atelier comme un vieux compagnon de route. Au point il y a quelque temps, d’envisager le projet d’accrocher dans un même lieu 365 ciels peints quotidiennement pendant une année. Un format unique, volontairement réduit (20x20cm). Un accrochage linéaire, comme le ruban du temps qui se déroule. La chronique des saisons rassemblée dans ces petits carrés d’azur et d’ondées. »
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